Les questions à se poser avant d’ouvrir un commerce de proximité

L’engouement actuel des consommateurs pour les achats en circuits courts et la vie commerçante de quartier pousse de plus en plus de personnes à vouloir se lancer dans l’aventure du commerce de proximité.

D’autant que pour beaucoup, la volonté d’entreprendre est forte, tout comme le désir d’indépendance. Mais on ne s’improvise pas commerçant et bien faire le tour de la question est nécessaire pour éviter de foncer dans le mur.

En voici 5 absolument essentielles à se poser avant d’ouvrir un commerce de proximité.

 

Question n°1 : que dit le marché ?

Ce n’est pas parce que vous êtes conquis par les caractéristiques et les avantages d’un produit, que tout le monde le sera également ! En d’autres termes, si la passion doit bien vous guider dans l’aventure, la première question est de savoir si votre offre va rencontrer son public ! Si votre projet tient la route, est rentable.

Le produit que vous souhaitez vendre s’adresse-t-il à un panel large de clients ? Ou plutôt à une niche de consommateurs ?

Est-ce que les prix que vous allez pratiquer seront cohérents avec votre type de clientèle ? Et suffiront à rentabiliser votre affaire ?

Quid de la concurrence ? Existe-t-il des offres similaires dans votre zone ?

Quelle est la qualité de votre futur emplacement ? Il y a-t-il beaucoup de passage ou en tout cas suffisamment pour réussir à accrocher des clients ?

Question n°2 : est-ce que je ferai un bon commerçant ?

Un bon commerçant ? Une personne qui réunit plusieurs compétences et qualités relationnelles et humaines à la fois. Un bon commerçant est un passionné, un gestionnaire, un opiniâtre qui sait faire le dos rond quand cela est nécessaire.

Mais un bon commerçant a évidemment un sens inné de l’accueil des clients, de la discussion, de la négociation, de l’argumentation.

Vendeur, négociateur voire beau-parleur, un commerçant a une volonté et une motivation à toutes épreuves et de la bonne humeur sinon de l’entrain à revendre.

Question n°3 : ai-je suffisamment de compétences ?

Même si le relationnel prime beaucoup dans la vie d’un commerce, avoir des compétences de base est absolument nécessaire. Des connaissance en techniques de vente, en argumentation, en négociation et en marketing sont essentielles.
Idem pour ce qui est de la gestion de l’activité. Entre les déclarations fiscales, sociales et les obligations comptables, vous devrez être un véritable chef d’entreprise. Vous ne pourrez vous lancer dans l’aventure sans être un minimum aguerri sur ces questions. Des formations en gestion et comptabilité à destination des entrepreneurs seront certainement bien utiles de même que des stages ou formations en techniques de vente.

Question n°4 : est-ce que mon assise financière est suffisante ?

La question de l’argent, des besoins financiers est inéluctable ! Une question à se poser sous différents angles en réalité : avez-vous suffisamment de trésorerie et de fonds pour absorber les coûts de votre commerce sur au moins trois années ?

Et ils sont nombreux entre l’éventuel rachat du fonds de commerce, le paiement du droit au bail, les loyers, les stocks, les frais de communication, les charges diverses… Trois ans car on estime qu’il s’agit de la durée minimale qui permet de savoir si un commerce est viable.

Aussi, pourrez-vous vous payer dès la première année d’activité ?

Question n°5 : dois-je m’associer ou me lancer seul ?

S’associer présente des avantages non négligeables : partage de compétences, partages des coûts aussi, partage des risques. Mais s’associer demande de vraiment bien s’entendre, d’être capable de trouver un accord sur chaque sujet éventuellement épineux, d’avoir des rôles clairement différenciés. Faute de quoi, des tensions importantes s’installent, chacun essayant de tirer la couverture à soi.

Il n’y a pas de réponse universelle à cette question mais chaque commerçant devra en faire le tour. Les associations en famille fonctionnent plutôt bien, de même que celles avec un conjoint. Mais là encore, il est primordial de bien étudier son cas personnel, pour ne pas qu’une affaire mette en péril une situation personnelle.

 

Ouvrir et tenir un commerce de proximité est une aventure à part entière, souvent faite de hauts et de bas mais qui reste passionnante. Ces questions incontournables permettent d’aborder le projet sereinement.