Entrepreneurs : comment rebondir avec succès après un échec ?

entrepreneur-rebondir

Les statistiques de l’échec des entreprises sont bien réelles : chaque année, 60 000 entreprises disparaissent et près de 50% d’entre elles ne passent pas le cap des cinq années d’existence. L’échec en entrepreneuriat fait partie intégrante du deal. Mais il est loin d’être une fatalité. Certains y voient même une simple étape vers la réussite. Et comme le disait Churchill : « Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ». Alors comment faire pour rebondir après un échec ? Conseils.

L’échec est une étape

Le problème de certains entrepreneurs avec la notion d’échec est qu’il est perçu comme un drame, une honte dont il sera très difficile de se relever. Une conception franco-française puisque outre-Atlantique, l’échec entrepreneurial est naturel, presque logique voire obligatoire et nécessaire. C’est en échouant que l’on apprend à corriger le tir, à ne plus reproduire les mêmes erreurs, à changer de stratégie.

Savoir accepter que l’échec est inhérent à toute entreprise est nécessaire. Les meilleurs entrepreneurs le savent, les plus grands capitaines d’industrie l’ont intégré très tôt dans leur façon d’appréhender leur business. D’ailleurs, nombre d’entre eux se sont plantés avant de réussir.

Affronter l’échec, l’accepter, ne pas être dans le déni est la première étape pour rebondir. Le sentiment de honte face à l’échec est lié à l’égo, qui ne doit pas avoir sa place dans une logique entrepreneuriale.

Mais plus en amont encore, à l’origine de l’activité, « l’entrepreneur doit avoir à l’esprit que l’échec est une possibilité », pas une fatalité comme le précise Guillaume Mulliez, président de 60 000 rebonds, une association qui accompagne les dirigeants en situation d’échec à se relancer. Pour lui, c’est clair, tout entrepreneur doit savoir s’investir dans son projet d’un point de vue strictement professionnel. Ne pas y mettre toutes ses billes financières, matérielles et émotionnelles.

Briser l’isolement, faire le point, échanger, s’inspirer

En cas d’échec, l’entrepreneur doit à tout prix sortir de l’isolement. A l’instar de l’association 60 000 rebonds, de nombreuses organisations de ce type existent dans le pays. Elles organisent des réunions entre chefs d’entreprise en situation – temporaire – d’échec. Ensemble, ils peuvent échanger sur les raisons de leurs échecs mais surtout sur la manière d’en sortir. Chacun y trouve de la solidarité mais aussi de l’inspiration pour rebondir. Ce type de coaching collectif mais aussi individuel permet de faire le deuil sur l’entreprise qui n’a pas marché comme prévu.

Le travail de ces associations est essentiel puisqu’il aide les entrepreneurs à changer leur mentalité sur la question de l’échec. Et c’est là l’une des principales clés qui permettra de se relancer avec succès à l’avenir. Cet entrepreneur qui a bénéficié de l’accompagnement de l’association a ainsi compris que « la liquidation judiciaire est un acte de gestion et non une fin, mais aussi le début d’une nouvelle aventure ».

En sortant de cette spirale négative, les entrepreneurs en situation d’échec sont en mesure de relancer une nouvelle activité, notamment en étant suivis et accompagnés par d’autres entrepreneurs en activité. Ensemble, ils redéfinissent une nouvelle activité, bâtissent un business plan, repensent leur politique commerciale, leur offre, leur positionnement. Mais ils peuvent être également aidés financièrement par des organismes tels que France Active. Car l’argent reste central dans tout projet d’entreprise. Au final, cet accompagnement complet permet à une écrasante majorité d’entrepreneurs de se relancer : «Dans 65% des cas, le choix se porte vers la création d’une nouvelle entreprise».